N'ayant point connu dans ma plus tendre enfance,
L'amour, l'affection et la tendresse de ma mère
Je découvris la magie des mots et de la romance
Dans mes lettres échangées avec l'inconnu d'outre mer.

Cet Algérien gentil, charmant et plein de douceur
Avec qui je correspondis pendant une année
Dissipait mes angoisses et tissait mon bonheur
D'amour, de passion, de rêve, de volupté.

Chaque soir, nous contemplions les étoiles scintillantes
Elles étaient nos yeux, notre guide de pensées
Vers elles se transportaient nos rêves, nos états d'âme
Faisant ainsi renaître l'espoir dans nos coeurs enfiévrés.

L'amour s'insérait de plus en plus dans toute sa candeur
Je rêvais de marcher, tout de blanc vêtu, à ses cotés
Avancer à son bras dans cette grande allée de bonheur
Vieillir avec lui et, jusqu'à mon dernier souffle, l'aimer.